Les chapitres des évangiles authentiques ont été fragmentés par le faussaire et répartis entre différents évangélistes dans le Nouveau Testament, dans un tout autre contexte. Des passages entiers ont été retirés des chapitres authentiques et seules des fragments ont été publiés et conditionnés de telle sorte qu'ils aient un tout autre sens.
Comme le motif était soigneusement dissimulé, le faussaire a réussi à truquer les textes authentiques de telle sorte que si l'on comparait l'original et le faux, on ne pouvait pas constater sans autre une différence de sens.
Les méthodes du faussaire, son mode opératoire et ses intentions
Le motif était rapidement reconnaissable : Le faussaire utilisait des mots clés qu'il tirait de l'Évangile authentique pour les insérer ensuite dans le Nouveau Testament avec une signification différente - le plus souvent dans des histoires fantastiques - en poursuivant un but et un objectif précis.
Le symbolisme a été transformé en scénarios réels et vice versa. De cette manière, le faussaire parvenait à proclamer le contraire avec les mêmes mots, tout en étant même conforme à l'Ancien Testament.
La simple négation d'une phrase était une manière courante de falsifier. Mais même en échangeant un mot minuscule, comme celui d'une préposition, le sens d'une phrase pouvait être complètement différent.
La similitude des termes visait manifestement à déclencher une sorte de "déjà-vu" chez les lecteurs, mais aussi - et je ne l'ai compris que plus tard - à se procurer une base pour l'enseignement absurde de la grâce : Les adeptes étaient ramollis par la fantaisie. Ils devaient cesser d'utiliser leur intelligence. La vertu par excellence était de croire à l'incroyable pour prouver sa foi. Après tout, un sceptique n'hérite pas de la vie éternelle. Et comme la foi ne se mesure pas, chacun prétendait être sauvé sur la base de sa foi.
Sur la base de la fantaisie que nous sert la Bible, il n'était pas difficile pour le falsificateur de rendre crédible une religion de la grâce qui est aussi insensée que de prétendre que Jésus a ressuscité des cadavres déjà en décomposition, qu'il a défié la tempête ou qu'il a marché sur l'eau.
"Il est apparu peu à peu que tout le NT, sans exception, avait été rédigé, voire falsifié, selon le même principe".
Les adeptes de la religion de la grâce pensaient appartenir à une religion qui n'en était pas une, puisqu'elle consistait simplement à croire que Jésus était mort pour leur propre péché. On leur a inculqué qu'ils étaient fondamentalement mauvais et incapables de respecter les commandements divins. C'est pour cela que Jésus serait mort sur la croix.
Le procédé de falsification ne permettait aucune autre conclusion que le NT et des parties importantes de l'AT provenaient d'une seule et même source, mais aussi que tous les écrits du NT avaient été rédigés à la même époque et que les évangiles authentiques utilisés à cet effet devaient être unis à un moment donné.